Achats et ventes de fonds de commerce dans le secteur CHR : les meilleures opportunités trouvent preneur

Ce n’est pas une nouvelle, l’activité des CHR (Cafés-Hôtels-Restaurants) est au point mort depuis des mois et reste dans l’incertitude malgré les annonces présidentielles du 31 mars 2021 dans le secteur de l’achats et ventes de fonds de commerce.

Une situation qui se ressent logiquement sur les transactions commerciales dans le domaine : responsable du réseau Transaction Café Conseil, spécialisé en CHR dans tout le sud de la France, Thierry Vachoux l’annonce tout net : son activité est tombée à 10 % de ce qu’elle était avant la covid.

Peu de mandats en cours

Comme ses confrères, Thierry Vachoux s’attendait pourtant à une augmentation des ventes liées à la crise. Mais c’est le contraire qui s’est produit avec, même, des retraits de mandats .

La baisse d’activité étant favorable aux acquéreurs , les vendeurs préfèrent prendre leur mal en patience et attendre des jours meilleurs pour céder leur commerce. En attendant, les commerçants en difficulté gardent la tête hors de l’eau grâce aux aides gouvernementales et les propriétaires arrivés à l’heure de la retraite n’ont rien qui les presse.

Du côté des acquéreurs, le prudence domine . La prospection continue mais ils attendent la reprise pour se lancer. « Du bon sens » en ces temps incertains, reconnaît Thierry Vachoux. D’autant que les banques ont resserré la vis alors que le financement des CHR tendait à s’améliorer après plusieurs années difficiles suite à la crise de 2008/2012.

Quels fonds de commerce CHR ? : les produits rares se vendent

L’Achats et ventes de fonds de commerce sur marché est donc à l’arrêt. Ou presque.

D’abord, comme partout en France, l’achat de bars-tabacs, épargné par la crise sanitaire, suscite un grand intérêt . Et puis, si les primo-accédants et les acquéreurs « moyens » repoussent leurs projets, les investisseurs, eux, poursuivent les affaires. Et les rares ventes de bar-hôtels-restaurants se font sur les plus gros produits. « Les transactions du moment se font sur les opportunités rares », constate Thierry Vachoux.

On parle ici d’affaires à plus d’un million d’euros… Mais dont l’emplacement, la réputation ou l’histoire assurent une rentabilité à la hauteur de l’investissement . Les acquéreurs de ce type de produits ont les reins suffisamment solides pour laisser passer les mois difficiles avant de relancer les établissements.

Thierry Vachoux constate également que les rares hôtels bureau à vendre avec leurs murs, qui permettent de capitaliser doublement, sont eux aussi partiellement épargnés par la crise.

Une situation toutefois plus vraie dans les villes que sur les zones côtières où les acquisitions se font généralement au premier trimestre pour un lancement courant deuxième trimestre. Or, la situation sanitaire a tout de même considérablement freiné le marché pendant les premiers mois de 2021.

Les franchises continuent d’investir

Autre profil d’acquéreur que la crise ne retient pas : les enseignes de restauration rapide type burgers, pizzas ou plats asiatiques.

Non seulement le maintien de la vente à emporter leur a permis de résister à la crise, mais leur envergure nationale leur facilite l ’accès au crédit et ne bloque nullement leurs velléités de développement. Les fonds de commerce de vente à emporter à vendre sont en vogue.

Les nouvelles constructions en périphérie de ville étant de plus en plus limitées par les plans d’urbanisme des collectivités, ces enseignes s’intéressent donc de près aux fonds de commerce existants, notamment les emplacements n°1.

Un marché qui devrait retrouver de l’activité

Malgré la conjoncture morose, Thierry Vachoux reste donc optimiste car la demande est bel et bien là : « Nos clients n’ont pas disparu et souhaitent toujours investir dans le CHR. Nous nous attendons donc à une activité soutenue dès qu’ils auront des perspectives claires de sortie de crise . »

Réalisé en partenariat avec Thierry VACHOUX – Agences Transaction Café Conseil

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