Signe de l’après-covid, résidents et porteurs de projet commerciaux affluent dans les Côtes d’Armor. Peut-être l’opportunité, pour le littoral du Nord-Bretagne, de faire perdurer une destination commerciale sur toute l’année .
Julien Le Goff, fondateur et gérant de l’agence Axmor Transactions à Perros-Guirec, note une belle embellie du côté des achats de fonds de commerce : « Le marché est encourageant, il y a beaucoup de demandes d’information . » Après un hiver au point mort, l’activité reprend… même si les transactions peinent encore à aboutir.
Alors qu’avec le déconfinement du printemps 2020, les porteurs de projet avaient foncé sur les affaires , Julien Le Goff note une certaine retenue de la part des visiteurs. « On sent que les gens ont envie de se lancer mais qu’ils hésitent par peur d’un reconfinement. Il y a peut-être aussi l’effet de la présidentielle 2022 qui freine… » Sans compter que les banques « recherchent des profils », remarque M. Le Goff qui accompagne systématiquement ses clients pour les demandes de financement. « Les banques ont deux critères : 50 % d’apport et un profil solide de commerçant , d’entrepreneur. Si, au premier rendez-vous, les clients se montrent introvertis, stressés ou semblent ne pas bien connaître leur sujet, c’est fichu. »
Constituée en grande majorité de reconvertis , cette nouvelle clientèle arrive de grandes villes pour changer de vie : « Ce sont des gens qui ont eu une prise de conscience ces derniers mois et qui veulent changer de vie en quittant la ville et ou en devenant leur propre patron.
Ils recherchent plutôt des petites affaires à faire vivre en couple . » Julien Le Goff enregistre ainsi des demandes dans des secteurs jusqu’alors peu demandés comme l’achat de coiffure ou l’achat de garage de la part de professionnels qualifiés.
Ouverts aux porteurs de projet inexpérimentés qui peuvent apprendre le métier « sur le tas », les secteurs des fonds de commerce d’hôtel à vendre et de l’ hôtellerie en plein air , les tabacs à vendre et les supérettes à vendre sont aussi très demandés, au point de provoquer une flambée des prix du côté des tabacs secs.
Alors que le littoral des Côtes-D’armor souffrait jusqu’à présent d’une importante saisonnalité prompte à freiner les ardeurs, Julien Le Goff se montre très optimiste pour les années à venir : « L’immobilier résidentiel cartonne, il va donc y avoir une clientèle pour faire fonctionner les commerces toute l’année et augmenter le chiffre d’affaires. »
C’est d’ailleurs peut-être cette même clientèle qui investira dans les fonds de commerce : « On accueille des gens qui ont tout vendu à Paris ou à Lyon, et je ne crois pas qu’ils feront du télétravail toute leur vie. Ce sont des gens qui peuvent aussi reprendre des affaires à l’avenir. » D’autant que les commerces restent relativement accessibles, même sur le littoral : une boulangerie à vendre avec un four en bon état ou un petit restaurant en bord de mer se négocient à partir de 200 000 € tandis que l’agence compte un salon de coiffure à vendre à 60 000 € dans un petit centre-ville ou un garage automobile à vendre à 160 000 €. C’est peut-être le moment d’adopter la Bretagne !
Réalisé en partenariat avec Julien Le Goff – AXMOR Transactions
Rédigé le 01/07/2021
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