Embellie de la demande de fonds de commerce en Nouvelle Aquitaine

Gérant du cabinet AS Transactions à Moirax dans le Lot-et-Garonne, Alain Simon constate une embellie de la demande fonds de commerce sur tout son secteur en Nouvelle Aquitaine. Pour lui, c’est sûr, l’ effet Covid est entièrement positif.

« Aujourd’hui, les porteurs de projet en recherche se focalisent sur les activités ouvertes pendant les confinements. La demande pour tous les commerces de tabacs, tabacs-presse-jeux à vendre et épiceries multi-services a été multipliée par dix ! » Au point, poursuit Alain Simon, de devoir partir en quête de ces fonds de commerce presque élevés au rang de pépites sur les départements qu’il couvre : Gers, Lot-et-Garonne, Dordogne, Tarn-et-Garonne et Gironde. À l’inverse, les fonds de commerce Hôtel-Café-Restaurant à vendre n’ont plus la côte malgré la reprise d’activité et les chiffres d’affaire en progression.

Le multi-service a la côte

Au-delà de l’effet commerce de première nécessité, les fonds de commerce de tabacs bénéficient de l’augmentation de 1,1 point de marge sur les ventes depuis 2017. De leur côté, largement plébiscitées pendant le premier confinement, les épiceries multi-services de village sont de plus en plus prisées . Certains commerçants y proposent même des points relais La Poste qui assurent un revenu pérenne à l’année.

Côté commerces de bouche , en revanche, c’est la chute libre : les boucheries-charcuteries à vendre peinent à trouver preneurs , faute de professionnels compétents, et les boulangeries indépendantes subissent la concurrence des enseignes industrielles qui fleurissent un peu partout. Les porteurs de projet préfèrent dans ce cas se rattacher aux franchises .

Des fonds de commerce à partir de 60 000 €

L’autre effet d’aubaine du covid est d’avoir développé le profil des porteurs de projet. « Cette année, j’ai installé trois couples de Parisiens dans la région », note Alain Simon.

Licenciement suite à la crise sanitaire ou tout simplement envie d’ailleurs et de nouvelle vie , les raisons sont diverses qui poussent les Franciliens à s’installer au vert. Au prix parfois d’une révision des intentions initiales : recherchés en priorité, l es emplacements sur la côte atlantique s’avèrent souvent trop chers, poussant les porteurs de projet à s’installer à l’intérieur des terres , où les fonds de commerce sont plus accessibles .

On trouve ainsi des épiceries à partir de 60 000 € . D’autant que, hormis la vallée de la Dordogne soumise à une saisonnalité touristique, les départements couverts par le cabinet AS Transactions bénéficient d’une fréquentation régulière à l’année . Ultime avantage de ces territoires ruraux de Nouvelle Aquitaine, le classement de certains villages en zone de revitalisation rurale (ZRR) qui permet de bénéficier d’ avantages sociaux et fiscaux .

Les banques restent vigilantes

Reste que tout plaquer pour un commerce de village ne s’improvise pas car les banques restent sur leurs gardes : peu ou pas de financement sans apport suffisant (30 à 40 % en général) et un CV scruté de prêt pour apporter les garanties nécessaires .

Ainsi, si elles attirent nombre de candidats au changement de vie , notamment dans le département du Gers, les chambres d’hôtes ne restent souvent qu’un rêve : « Au regard du prix du foncier pour les belles demeures de charme, la rentabilité reste souvent insuffisante », constate Alain Simon.

Réalisé en partenariat avec Alain SIMON – AS Transactions

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