Reprendre un Salon de Coiffure : Guide pratique

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Vous souhaitez Reprendre un Salon de Coiffure, nous vous proposons dans cette fiche pratique de retrouver les éléments qui vous seront utiles pour préparer votre reprise de Salon de Coiffure à vendre.

Qu'est ce qu'un Salon de Coiffure ?

Le code APE 9602A correspond à l’activité de "Coiffure". Cette classification regroupe les établissements qui proposent des services de soins capillaires, principalement dans des salons physiques, mais également à domicile. Elle englobe notamment :

  • La coupe, le brushing et le coiffage
  • La coloration, les mèches, les balayages
  • Les soins capillaires (shampoings traitants, masques, soins réparateurs)
  • Les permanentes, défrisages ou lissages
  • Les coiffures de mariage ou de cérémonies
  • Les prestations de coiffure pour hommes, femmes et enfants

L’activité peut être exercée en salon de coiffure, à domicile, ou dans des établissements spécialisés comme les maisons de retraite, les hôpitaux, ou les centres de soins esthétiques, tant que la prestation est réalisée par un professionnel diplômé.

Il est important de noter que cette sous-classe exclut :

La vente de produits cosmétiques sans prestation de coiffure (classée en 47.75Z)

Les activités de soins esthétiques hors capillaires (classées en 9602B)

La fabrication de perruques ou postiches (classée en 32.99Z)

Chiffres clés pour Reprendre un Salon de Coiffure

Lors de l’analyse des comptes dans le cadre de l’acquisition d’un salon de coiffure, il convient d’examiner attentivement le compte de résultat afin d’évaluer la rentabilité de l’activité. Pour cela, la connaissance des ratios spécifiques au secteur est essentielle. Ces indicateurs permettent également de valider la cohérence du business plan avant la reprise.

À ce titre, nous vous proposons les ratios suivants à titre indicatif, issus de données retraitées à l’échelle nationale (médianes sur la période 2014 à 2025) :

CoiffeurMédiane nationale
Marge brute en % du CA HT91%
Poids des Charges Personnel en % du CA HT51%
Poids des Charges Externes en % du CA HT28%
Excédent brut d'exploitation (opérationnel) en % du CA HT9,70%
Capacité d'autofinancement en % du CA HT7,40%

Sources : Données InfoGreffe non confidentialisées retraitées par Atometrics, à partir de 2015 / Données Atometrics

Ces ratios permettent d’identifier les points forts et les fragilités de l’activité. Une analyse approfondie est indispensable pour garantir la viabilité du projet et anticiper les éventuelles difficultés post-reprise.

Une marge brute élevée mais à surveiller

Avec une marge brute médiane de 91 %, l’activité de coiffure présente a priori une rentabilité intéressante sur le chiffre d’affaires réalisé. Cette performance s’explique par une structure de coûts d’achat faible, les prestations étant principalement immatérielles et réalisées à partir de consommables à faible coût (shampoings, colorations, produits coiffants).

Cependant, une marge brute élevée ne garantit pas à elle seule la rentabilité de l’exploitation. Elle doit être analysée en lien avec le niveau des charges, la politique tarifaire et le positionnement commercial du salon. Une marge brute inférieure à ce niveau médian peut traduire un mauvais positionnement prix, une forte remise, ou une mauvaise maîtrise des consommables utilisés.

Des charges de personnel conséquentes

Le poids des charges de personnel est élevé, avec une médiane de 51 % du chiffre d’affaires. Cela reflète la nature très manuelle et personnalisée de l’activité, qui repose sur des salariés qualifiés (coiffeurs, coloristes, apprentis, parfois esthéticiennes).

Un niveau trop élevé de charges salariales peut résulter d’un sureffectif, d’un mauvais agencement des plannings, ou d’un niveau de rémunération mal adapté à la rentabilité du salon. Il convient de vérifier si les horaires sont optimisés en fonction de l’affluence, si la productivité individuelle est mesurée et si le personnel en place est bien mobilisé autour d’objectifs commerciaux clairs.

Des charges externes à analyser en détail

Les charges externes représentent en médiane 28 % du chiffre d’affaires HT. Elles incluent principalement le loyer, les abonnements, les charges liées à l’entretien, les frais de communication et les dépenses liées aux logiciels de caisse ou de gestion des rendez-vous.

Un loyer trop élevé ou des charges fixes mal négociées peuvent peser lourdement sur les résultats. Il convient de comparer les charges au regard du chiffre d’affaires généré par mètre carré, et d’identifier les éventuelles marges d’optimisation (renégociation, mutualisation de services, ajustement des dépenses de communication, etc.).

Un EBE révélateur de la performance globale

L’Excédent Brut d’Exploitation (EBE) médian atteint 9,70 % du chiffre d’affaires HT. Ce ratio permet de mesurer la rentabilité opérationnelle du salon, avant amortissements et charges financières. Il traduit la capacité du commerce à générer un excédent sur l’activité principale.

Un EBE insuffisant peut refléter une combinaison de facteurs : charges trop lourdes, tarifs mal positionnés, fréquentation en baisse ou rotation de personnel trop importante. Il est essentiel d’identifier les leviers de redressement ou d’amélioration, notamment via l’optimisation des coûts, la fidélisation de la clientèle, ou le développement d’une offre complémentaire (soins capillaires, produits à la vente, extensions, etc.).

Une Capacité d’Autofinancement à consolider

La Capacité d’Autofinancement (CAF) médiane se situe à 7,40 %. Elle mesure la capacité du salon à générer de la trésorerie, utile pour assurer les remboursements d’emprunts, financer les investissements (renouvellement de matériel, modernisation du salon), ou faire face à des aléas conjoncturels.

Une CAF insuffisante rend le commerce vulnérable, notamment dans un contexte concurrentiel fort ou en période d’instabilité économique. La bonne gestion du BFR (besoin en fonds de roulement), le suivi rigoureux des encaissements, et une politique tarifaire cohérente avec la zone de chalandise sont des points de vigilance à intégrer.

Les autorisations et la réglementation applicable pour Reprendre un Salon de Coiffure

L’activité de coiffure est encadrée par des obligations réglementaires précises. L’ouverture d’un salon est soumise à l’obtention d’un diplôme professionnel, notamment le brevet professionnel de coiffure ou un diplôme équivalent. À défaut, l’exploitant doit justifier d’une expérience professionnelle de trois ans dans le métier.

Le salon doit faire l’objet d’une déclaration d’ouverture auprès du Centre de formalités des entreprises (CFE) et respecter les règles sanitaires en vigueur (hygiène du matériel, nettoyage des locaux, gestion des déchets).

Lorsqu’il s’agit de prestations à domicile, l’activité est soumise aux mêmes obligations en matière de qualification et d’hygiène, adaptées au contexte d’intervention chez le client.

En cas d’installation dans un centre commercial ou dans un local partagé, il est nécessaire de vérifier que le bail autorise l’exercice de l’activité de coiffure et que le local est conforme aux normes d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite.

Si des prestations de vente de produits capillaires sont proposées, il est obligatoire de respecter la réglementation sur la commercialisation de cosmétiques (étiquetage, stockage, conformité des produits).

Reprendre un Salon de Coiffure : L'Évaluation

Ces indicateurs vous permettront d’avoir des références avant de reprendre le fonds de commerce d’un salon de coiffure et d’évaluer si le prix de cession proposé est en adéquation avec les performances économiques du salon. Les données ci-dessous correspondent aux médianes observées pour ce secteur sur la période 2014 à 2025.

  CoiffeurMultiple de CA HT (prix de cession exprimé en % du CA du fonds vendu)Multiple de EBE
Médiane56,06%6,1

Source(s) utilisée(s)

  • Données BODACC (Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales), à partir de 2008
  • Données InfoGreffe non confidentialisées, à partir de 2015
  • Données atometrics

Ces indicateurs sont donnés à titre indicatif. Pour procéder à une évaluation fiable, il convient de tenir compte des facteurs de valeur spécifiques à chaque établissement : emplacement, réputation, équipe en place, qualité du bail, matériel, clientèle récurrente, etc.

La prise en compte des facteurs de valeur

Lors de l’évaluation d’un salon de coiffure, plusieurs facteurs de valeur doivent être étudiés avec attention afin d’ajuster la valorisation du fonds de commerce à la réalité économique de l’établissement :

  • L’emplacement (visibilité, accessibilité, environnement commercial)
  • La configuration et l’état du local (surface, agencement, nombre de postes de travail)
  • Le bail commercial (conditions, durée restante, montant du loyer)
  • L’équipe en place (qualification, ancienneté, autonomie)
  • La clientèle (fidélité, pouvoir d’achat, mixte hommes/femmes/enfants)
  • L’image et la notoriété du salon
  • Les perspectives de développement (services complémentaires, vente de produits, digitalisation)

Pour approfondir cette analyse, nous vous recommandons la lecture du Guide d’évaluation de fonds de commerce par Adeline et Marine Desthuilliers.

Si ces critères sont communs à de nombreux commerces de proximité, certains éléments sont particulièrement déterminants pour un acheter un salon de coiffure.

L’emplacement : la clé de l’attractivité

Un salon de coiffure bénéficie d’un fort ancrage local. Il est essentiel d’évaluer la visibilité du salon, sa situation dans une rue passante ou en zone commerciale, la facilité de stationnement ou d’accès en transports en commun, ainsi que la densité concurrentielle. Un emplacement bien situé et connu localement augmente significativement la fréquentation et la fidélité de la clientèle.

Le local et les installations

La disposition intérieure du salon influence la capacité de production et la qualité de l’expérience client. Le nombre de bacs, de postes de coiffage, la circulation dans le salon, la luminosité, l’état général (peinture, sol, mobilier), ainsi que le matériel en place (fauteuils, séchoirs, caisse, logiciel de gestion) doivent être évalués avec soin.

Un équipement moderne et bien entretenu limite les investissements à prévoir pour le repreneur.

Le bail commercial et son adéquation

Un loyer trop élevé peut grever la rentabilité du salon. Il est important de vérifier que le montant est en cohérence avec le chiffre d’affaires généré, et que le bail ne contient pas de clause restrictive empêchant, par exemple, la revente de produits ou l’élargissement des services à d’autres prestations (barbier, manucure).

La durée restante du bail et la révision prévue du loyer sont également à prendre en compte.

L’équipe et la relation client

Un personnel stable, qualifié et autonome représente une véritable valeur ajoutée. Dans un métier basé sur la relation humaine, le lien entre les coiffeurs et leur clientèle est essentiel.

La présence d’un fichier client exploitable, la répartition des compétences dans l’équipe, et la capacité du repreneur à maintenir la qualité de service sont des éléments clés pour assurer la continuité de l’activité.

Comment sécuriser la reprise d’un Salon de coiffure

Réussir la reprise d’un salon de coiffure implique d’anticiper les principaux risques : perte de clientèle, désorganisation de l’équipe, fragilité financière, pression locative ou encore concurrence locale. Pour limiter ces incertitudes, plusieurs leviers peuvent être activés dès la phase préparatoire.

L’Excédent Brut d’Exploitation (EBE)

  • Avant toute chose, il est essentiel de procéder à une analyse approfondie de la rentabilité : l’étude des marges, des charges – notamment salariales et locatives –, de l’EBE et de la capacité d’autofinancement permet d’évaluer la viabilité économique du salon. Un audit comptable complet, accompagné si possible d’une analyse de la saisonnalité, du panier moyen et de la fidélisation sur les dernières années, est vivement recommandé.

Le Bail Commercial

  • La vérification du bail commercial constitue une étape clé. Le montant du loyer doit être en adéquation avec le chiffre d’affaires généré, et le contrat ne doit contenir aucune clause restrictive empêchant le développement du salon (comme l’interdiction de vendre des produits capillaires, d’aménager un espace barbier ou d’ajouter des services annexes).

Le matériel

  • Un état précis du matériel (fauteuils, bacs, outils professionnels, système de caisse, climatisation…) doit être réalisé de manière contradictoire entre le cédant et le repreneur. Cela permet de repérer les équipements à renouveler, d’anticiper les investissements nécessaires et de s’assurer de la conformité aux normes d’hygiène et de sécurité.

Le fichier client

  • L’analyse du fichier client est un outil précieux pour évaluer le risque de perte de chiffre d’affaires après la reprise. Il convient d’étudier la répartition de la clientèle (hommes, femmes, enfants), la fréquence des visites, les prestations les plus demandées, et le taux de fidélisation sur les trois dernières années. Cette analyse aide à mieux comprendre le potentiel du salon, les périodes de forte affluence et les habitudes de consommation.

Les ressources humaines

  • La gestion des ressources humaines est un facteur clé de stabilité. Le repreneur doit s’assurer de la compétence technique, de la motivation et de l’implication de l’équipe. La transmission d’un organigramme, de plannings types et d’un récapitulatif des rôles au sein du salon permet de préserver l’organisation existante et de rassurer les salariés lors du changement de direction.

Le plan de financement

  • Enfin, un plan de financement réaliste est indispensable pour sécuriser les premiers mois d’activité. Il doit intégrer les éventuels travaux d’embellissement ou de mise aux normes, le remplacement d’équipements vétustes, les frais de communication ou de repositionnement marketing, ainsi qu’une trésorerie de précaution pour absorber d’éventuels décalages de trésorerie ou baisses de fréquentation temporaires. Une période de transition avec le cédant, même de courte durée, peut également faciliter la continuité de l’activité, maintenir la relation avec la clientèle et accompagner le repreneur dans la prise en main de l’outil de travail.

Pour conclure ...

Une reprise réussie repose sur une préparation minutieuse, une évaluation rigoureuse des forces et faiblesses de l’établissement, et une capacité à construire un projet cohérent et adapté au tissu local. C’est l’ensemble de ces précautions qui permet d’aborder la reprise avec sérénité et de poser les bases d’une exploitation durable.

Contacts utiles :

UNEC – Union Nationale des Entreprises de Coiffure : 24 rue Erlanger, 75016 Paris – 01 42 61 53 24
CNEC – Conseil National des Entreprises de Coiffure : 139 boulevard Haussmann, 75008 Paris – 01 58 36 17 80

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Réalisé en partenariat avec Marine DesthuilliersAdma expertise  

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Rédigé le 05/05/2025

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