Reprendre un Institut de beauté : Guide pratique

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Vous souhaitez Reprendre un Institut de beauté, nous vous proposons dans cette fiche pratique de retrouver les éléments qui vous seront utiles pour préparer votre reprise d'un Institut de beauté à vendre.

Qu'est ce qu'un Institut de beauté ?

Le code APE 9602B correspond à l’activité des instituts de beauté, également désignée comme « soins de beauté ». Cette sous-classe regroupe les établissements proposant des prestations esthétiques non médicales destinées à améliorer l’apparence et le bien-être.

Elle couvre notamment :
• Des soins du visage et du corps (gommages, masques, soins hydratants, anti-âge…)
• L’épilation (cire, lumière pulsée, etc.)
• Beauté des mains et des pieds (manucure, pédicure esthétique)
• La pose de vernis, de faux ongles ou d’ongles en gel
• Du maquillage, y compris le maquillage permanent
• Bronzage en cabine (selon la réglementation en vigueur)
• Le modelage à visée esthétique (sans finalité thérapeutique)

L’activité peut être exercée :
• En institut indépendant (en centre-ville, galerie commerciale, zone résidentielle ou rurale)
• À domicile, dans le cadre d’une activité itinérante ou en micro-entreprise
• En complément d’autres prestations (coiffure, vente de cosmétiques, spa, etc.)

Il est important de noter que cette sous-classe n’inclut pas :
• Les soins de santé et actes à finalité médicale (classés en 86.90F ou 86.22A)
• Des services de coiffure (classés en 96.02A)
• Services de massage thérapeutique (classés en 86.90E)
• La fabrication ou distribution de produits cosmétiques (classés en 20.42Z ou 46.45Z)

Chiffres utiles pour Reprendre un Institut de beauté

Lors de l’analyse des comptes dans le cadre de l’acquisition du fonds de commerce d’un institut de beauté, il convient d’analyser le compte de résultat afin d’évaluer la rentabilité de l’affaire. Pour cela, il est nécessaire de connaître les ratios en fonction de l’activité et de l’emplacement.

Ces ratios permettent également de valider la cohérence du business plan avant de Reprendre un Institut de beauté

À ce titre, nous vous proposons les ratios pour les instituts de beauté  à titre indicatif sur toute la France. (Médiane sur la période de 2014 à 2025).

Institut de beautéMédiane nationale
Marge brute en % du CA HT87%
Poids des Charges Personnel en % du CA HT38%
Poids des Charges Externes en % du CA HT33%
Excédent brut d'exploitation (opérationnel) en % du CA HT11,80%
Capacité d'autofinancement en % du CA HT9,90%

Sources : Données InfoGreffe non confidentialisées retraitées par Atometrics, à partir de 2015 / Données Atometrics

Ces ratios permettent d’identifier les points forts et les fragilités de l’activité. Une analyse approfondie est indispensable pour garantir la viabilité du projet et anticiper les éventuelles difficultés post-reprise.

Une marge brute à surveiller

La marge brute reflète la rentabilité obtenue après déduction du coût des produits utilisés ou revendus (cosmétiques, vernis, cires, consommables…). Elle dépend principalement du niveau des achats, de la politique tarifaire et de la gestion des stocks. Une marge insuffisante peut signaler des tarifs trop bas, un gaspillage de produits ou une dépendance excessive à des marques coûteuses.

La vente de produits cosmétiques en complément des prestations peut améliorer la marge, à condition d’être bien structurée et que le personnel soit formé à la vente.

Des charges de personnel à adapter à l’activité

L’activité repose en grande partie sur les compétences manuelles et relationnelles de l’esthéticienne. La masse salariale doit donc rester proportionnelle au chiffre d’affaires réalisé.
Des charges trop élevées peuvent résulter d’un effectif surdimensionné, d’une mauvaise répartition du temps de travail ou d’une faible productivité par praticien(ne). Il est important d’adapter les plannings aux périodes de forte affluence (avant l’été, fêtes, événements locaux) et de veiller à l’équilibre entre soins réalisés et temps improductifs.

Des charges externes à maîtriser

Les charges externes incluent le loyer, les assurances, les frais d’énergie, les produits d’entretien, les abonnements logiciels ou les frais de communication. Dans un institut, l’électricité (chauffe-cire, luminothérapie, chauffage) peut représenter un poste non négligeable.
Le montant du loyer doit être cohérent avec le chiffre d’affaires généré. Un bon emplacement, en centre-ville ou à proximité d’un flux de passage régulier, peut justifier un loyer plus élevé s’il permet de fidéliser une clientèle suffisante.

Un excédent brut d’exploitation à suivre

L’excédent brut d’exploitation (EBE) permet d’évaluer la rentabilité de l’activité avant amortissements et charges financières. Il indique si l’institut dégage une capacité suffisante pour couvrir ses charges fixes et rémunérer le repreneur.

Un EBE trop faible peut résulter d’un positionnement tarifaire inadapté, d’une organisation peu efficiente ou d’un niveau de charges trop élevé. Il est essentiel de comparer l’EBE retraité avec celui d’établissements similaires en zone comparable.

Une capacité d’autofinancement à évaluer

La capacité d’autofinancement (CAF) représente la trésorerie dégagée après règlement de l’ensemble des charges. Elle est indispensable pour renouveler le matériel (tables de soin, lampes, équipements spécifiques) ou investir dans des services complémentaires (formation, digitalisation, communication).

Une CAF insuffisante peut fragiliser l’exploitation, limiter l’accès au crédit ou retarder des projets d’amélioration de l’accueil ou de modernisation de l’offre. Il est essentiel d’anticiper les besoins de trésorerie à moyen terme.

Les autorisations et la réglementation applicable pour Reprendre un Institut de beauté

L’activité d’institut de beauté est réglementée. Elle nécessite l’intervention d’un professionnel qualifié, titulaire a minima d’un CAP Esthétique – Cosmétique – Parfumerie, ou d’un diplôme équivalent reconnu. Le ou la gérant(e) non diplômé(e) peut toutefois exploiter l’établissement à condition d’employer en permanence une personne possédant la qualification requise.
Les soins relevant d’un acte médical ou à finalité thérapeutique (massages médicaux, actes dermatologiques…) sont interdits dans ce cadre et réservés aux professionnels de santé.

L’établissement doit appliquer des mesures rigoureuses d’hygiène : désinfection des surfaces, stérilisation du matériel, usage de consommables à usage unique, gestion des déchets…
Certains soins, comme le maquillage permanent ou l’épilation à la lumière pulsée, peuvent faire l’objet de déclarations spécifiques auprès de l’ARS et imposer des précautions renforcées.
Les locaux doivent respecter les normes ERP (accessibilité, sécurité incendie, affichage des prix, ventilation…).

L’institut est une activité artisanale : il doit être enregistré au Répertoire des Métiers, via le Centre de formalités des entreprises (CFE) de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat.
En cas de vente de produits cosmétiques, une immatriculation complémentaire au Registre du commerce et des sociétés (RCS) est nécessaire.

L’exploitant doit souscrire une responsabilité civile professionnelle, indispensable pour couvrir tout dommage causé aux clients. Une assurance multirisque professionnelle est également recommandée pour protéger le local, le matériel et les stocks (produits cosmétiques, appareils…).

Évaluation d’un institut de beauté

Ces indicateurs vous permettront d’avoir des références avant de Reprendre un Institut de beauté et de vérifier si le prix demandé est en adéquation avec les performances réelles du commerce. Les données ci-dessous correspondent aux médianes observées pour ce secteur sur la période 2014 à 2025.

Institut de beautéMultiple de CA HT (prix de cession exprimé en % du CA du fonds vendu)Multiple de EBE
Médiane52,12%5,81

Source(s) utilisée(s)

  • Données BODACC (Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales), à partir de 2008
  • Données InfoGreffe non confidentialisées, à partir de 2015
  • Données atometrics

Ces indicateurs sont donnés à titre indicatif. Pour procéder à une évaluation fiable, il convient de tenir compte des facteurs de valeur spécifiques à chaque établissement : emplacement, réputation, équipe en place, qualité du bail, matériel, clientèle récurrente, etc.

La prise en compte des facteurs de valeur

Lors de l’évaluation d’un institut de beauté, plusieurs facteurs doivent être analysés avec attention afin d’ajuster la valorisation du fonds de commerce à la réalité de l’exploitation :

  • L’emplacement (visibilité, passage piétonnier, proximité d’habitations, d’arrêts de transport ou de commerces)
  • La configuration du local (nombre de cabines, espace d’accueil, ventilation, accessibilité)
  • L’état du matériel (tables de soins, appareils esthétiques, mobilier, décoration)
  • Le bail commercial (destination autorisée, durée restante, niveau du loyer, clause d’exclusivité)
  • L’équipe en place (qualification, stabilité, polyvalence, capacité à fidéliser la clientèle)
  • La typologie de la clientèle (habituée, locale, professionnelle, touristique, CSP, pouvoir d’achat)
  • L’image de l’institut et sa notoriété (avis en ligne, présence sur les réseaux sociaux, ancienneté)
  • Les perspectives de développement (vente de produits, soins innovants, prestations complémentaires)

L’emplacement : un facteur clé de fréquentation

Un institut de beauté repose souvent sur une clientèle locale et régulière. La visibilité depuis la rue, la présence dans un quartier commerçant ou résidentiel dynamique, ou la proximité d’un parking ou d’un arrêt de bus sont des éléments favorables à la fréquentation.
Un emplacement mal situé peut limiter le potentiel de développement, sauf en cas de notoriété établie ou d’offre très différenciante.

Le local et les équipements

La configuration intérieure doit permettre une circulation fluide et un accueil professionnel. Le nombre et l’agencement des cabines influencent la capacité à traiter plusieurs clientes simultanément.
L’état général du local, la décoration, l’hygiène perçue, et la qualité du matériel (fauteuils, appareils, éclairage…) sont autant de critères à considérer. Un institut bien entretenu limite les investissements à prévoir pour le repreneur.

Le bail commercial et son adéquation à l’activité

Le bail doit autoriser l’exercice d’activités esthétiques, y compris les prestations complémentaires (épilation, soins du corps, manucure, vente de cosmétiques).

Le montant du loyer doit être cohérent avec la rentabilité du commerce. Une attention particulière doit être portée à la durée restante, aux modalités de révision, à la clause de destination et à la répartition des charges, notamment en cas de copropriété.

L’équipe et la relation client

Dans un institut de beauté, la fidélisation repose en grande partie sur la qualité des prestations et la relation personnalisée. La présence d’un personnel qualifié, accueillant et stable constitue un levier fort de valeur.

Identifier les compétences clés (soins spécifiques, aptitude à la vente, autonomie) et s’assurer que le repreneur pourra conserver cette équipe dans de bonnes conditions est essentiel pour la continuité d’exploitation.

Les solutions pour sécuriser la reprise d’un institut de beauté

Pour Reprendre un Institut de beauté, il est indispensable de procéder à une analyse approfondie des comptes, en retraitant les charges personnelles du cédant pour évaluer la rentabilité réelle.
Le bail commercial doit être examiné avec soin pour vérifier l’absence de clauses restrictives (interdiction de vente de produits, limitation des soins, clause d’exclusivité pour la galerie).

L’état du matériel (appareils de soins, mobilier, système d’aération…) doit être vérifié, idéalement via des factures ou des contrats de maintenance.

La conformité réglementaire est primordiale : déclaration à la chambre de métiers, respect des normes d’hygiène, accessibilité, affichage des prix, assurance professionnelle à jour.
Il est utile d’observer la clientèle en place, son comportement, les pics d’activité (vacances, fêtes, saisonnalité) et d’envisager une période de passation avec le cédant pour faciliter la reprise de la relation client.

Le plan de financement

Enfin, un plan de financement réaliste doit intégrer le besoin en fonds de roulement, les charges fixes du démarrage, les éventuels travaux et investissements, ainsi que les actions de communication. Le recours à un conseiller spécialisé ou à un expert-comptable est recommandé pour fiabiliser le projet.

Réalisé en partenariat avec Marine DesthuilliersAdma expertise  

Contacts utiles :

Les professionnels des soins esthétiques peuvent s’appuyer sur plusieurs organisations représentatives pour défendre leurs intérêts, accéder à des ressources techniques ou juridiques, et être accompagnés dans leur développement.

Confédération Nationale Artisanale des Instituts de Beauté (CNAIB-SPA)
Organisation professionnelle dédiée aux esthéticiennes et instituts de beauté. Elle accompagne ses adhérents sur les questions réglementaires, économiques et juridiques, et organise des événements professionnels.
Tél. : 01 44 90 01 23 – 37 rue de Liège, 75008 Paris

Union Nationale des Entreprises de Coiffure et d’Esthétique (UNECC)
Structure regroupant des entreprises du secteur esthétique et coiffure, elle propose un appui en matière sociale, économique et réglementaire.
Tél. : 01 42 27 09 00 – 41 rue Blanche, 75009 Paris

Fédération Française de la Beauté (FFB)
Fédération qui regroupe les acteurs de la filière beauté (esthétique, cosmétique, spa…) et milite pour la reconnaissance du métier et l’évolution réglementaire.

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Rédigé le 16/06/2025

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