Le tabac, un commerce ouvert à la reconversion

Parce qu’il ne nécessite pas de diplôme spécifique pour ouvrir un commerce ou  reprendre un tabac . De plus le bureau de tabac est généralement un commerce prisé des reconvertis candidats à l’installation. La pandémie de Covid-19 ne fait qu’accélérer le mouvement. « Avec la crise financière, on voit de plus en plus de cadres s’inquiéter pour leur poste en entreprise et franchir le pas de l’installation », observe Daniel Moreau, dont l’agence Actifs Entreprises couvre tout le secteur Nord-Aquitaine.

De l’autre côté, les ventes restent bien là, Covid ou pas. Car les tabacs connaissent un fort turn-over : « Lorsqu’un buraliste primo-accédant s’installe, il découvre un nouveau métier dont il ne sait pas quelles composantes vont lui plaire ou lui déplaire. Au bout de 3 ou 4 années d’exercice, la personne cerne mieux ce qui lui convient ou pas, elle est alors prête à vendre pour chercher un commerce plus adapté à ses envies ou ses besoins », analyse Daniel Moreau.

Le tabac : un projet plus qu’un emplacement

L’agent immobilier sait d’expérience qu’il n’y a pas de conseils tout faits à apporter à un porteur de projet:

1. Tabac,
2. Tabac-jeux,
3. Achat d’un tabac-presse,
4. achat de bar-tabac ,
5. Centre-ville ou campagne

Il n’y a pas de bonne affaire, insiste Daniel Moreau car tout dépend du projet et pas seulement du budget : « Certains porteurs de projet vont chercher un emplacement en ville pour l’école ou l’accès aux loisirs, d’autres vont chercher un commerce avec logement, d’autres encore souhaiteront s’implanter en pleine campagne… ».

Certes, les tabacs de centres-villes restent prisés, mais le Covid a rebattu les cartes : ainsi, ce sont ceux qui ont le plus souffert du premier confinement au profit des tabacs de périphérie ou de villages, au plus près des habitants. De même, les commerces des villages touristiques des vallées du Lot ou de la Dordogne peuvent être quelque peu surcotés. À l’inverse, des commerces isolés bon marché peuvent s’avérer très rentables car ils sont les seuls au sein d’un large périmètre.

Globalement, note Daniel Moreau, sur le secteur Nord-Aquitaine, « le marché s’est assaini » et il est possible d’acheter un commerce au juste prix pour le financer et bien en vivre.

Le secteur du tabac : une opportunité propice au développement pour ouvrir un commerce.

Daniel Moreau insiste : l’emplacement reste important, mais tout dépend du commerçant et de ce qu’il fait de son commerce. En raison du fort turn-over et du strict encadrement de la vente du tabac, peu de buralistes investissaient dans leur outil de travail pour le moderniser et le rendre attractif.

Grâce au Fonds de transformation des buralistes négocié par la Confédération des buralistes . De plus il est désormais possible d’obtenir des aides pour rénover son commerce ou le réaménager dans le but d’y développer des services et de la vente additionnels. Car si la vente de tabac est un commerce très réglementé, la vente additionnelle, elle, reste libre. À chaque buraliste, donc, de construire son propre projet et de le développer au fil de son activité.

Réalisé en partenariat avec Daniel MOREAU – Agence Actifs Entreprises

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