Vous souhaitez Reprendre un Bureau de Tabac, nous vous proposons dans cette fiche pratique de retrouver les éléments qui vous seront utiles pour préparer votre reprise d'un Bureau de Tabac à vendre.
Le code APE 4726Z correspond à l’activité de "Commerce de détail de produits à base de tabac en magasin spécialisé". Cette classification couvre les établissements dont l’activité principale est la vente au détail de tabacs manufacturés (cigarettes, cigares, tabac à rouler, tabac à pipe, etc.) dans le cadre du monopole d'État, sous le contrôle des Douanes françaises.
Elle regroupe notamment :
L’activité peut être exercée :
Il est important de noter que cette sous-classe n’inclut pas :
La vente de tabac en grandes surfaces non spécialisées (classée en 47.11D ou 47.29Z)
Le commerce de gros de produits du tabac (classé en 46.35Z)
La fabrication de produits à base de tabac (classée en 12.00Z)
La vente de cigarettes électroniques et produits de vapotage comme activité principale (classée en 47.78C)
Lors de l’analyse des comptes dans le cadre de l’acquisition du fonds de commerce de tabac, il convient d’analyser le compte de résultat afin d’évaluer la rentabilité de l’affaire. Pour cela, il est nécessaire de connaître les ratios en fonction de l’activité et de l’emplacement.
Ces ratios permettent également de valider la cohérence du business plan avant la reprise.
À ce titre, nous vous proposons les ratios pour un Bureau de tabac en vente à titre indicatif sur toute la France. (Médiane sur la période de 2014 à 2025).
Tabac | Médiane nationale |
Marge brute en % du CA HT | 76% |
Poids des Charges Personnel en % du CA HT | 28% |
Poids des Charges Externes en % du CA HT | 18% |
Excédent brut d'exploitation (opérationnel) en % du CA HT | 25,00% |
Capacité d'autofinancement en % du CA HT | 16,00% |
Sources : Données InfoGreffe non confidentialisées retraitées par Atometrics, à partir de 2015 / Données Atometrics
Ces ratios permettent d’identifier les points forts et les fragilités de l’activité. Une analyse approfondie avant de Reprendre un Bureau de Tabac est indispensable pour garantir la viabilité du projet et anticiper les éventuelles difficultés post-reprise.
Il convient de rappeler que l’activité d’un bureau de tabac dépasse souvent la seule vente de produits de tabac. De nombreuses affaires cumulent des activités complémentaires : presse, jeux de la Française des Jeux (FDJ), PMU, bar, relais colis, téléphonie, petite épicerie.
Ces activités annexes génèrent des marges et des flux de trésorerie différents, qu’il convient d’analyser séparément pour avoir une vision précise de la rentabilité réelle. L’interprétation des ratios doit donc toujours se faire au regard du poids de chaque activité dans le chiffre d’affaires total.
La marge brute d’un bureau de tabac dépend principalement de la commission fixée par l’État sur la vente des produits du tabac. Cette rentabilité est complétée par les marges des activités annexes comme la vente d’articles pour fumeurs ou de services divers.
Un niveau de marge faible peut indiquer une dépendance excessive au tabac, sans développement d’activités complémentaires plus rémunératrices. La diversification des sources de revenus (jeux, presse, services de proximité) est donc un levier stratégique.
L’activité de vente de tabac exige une présence régulière en boutique pour répondre à la clientèle de proximité et gérer les multiples services associés (FDJ, PMU, colis). La masse salariale doit rester proportionnée à la fréquentation et à l’amplitude horaire.
Un effectif mal dimensionné ou une organisation inefficace peuvent alourdir les charges d’exploitation. Adapter les horaires et optimiser la polyvalence du personnel permettent de maintenir l’équilibre économique.
Les charges externes d’un bureau tabac englobent principalement le loyer, les frais d’énergie, les assurances, ainsi que les coûts liés aux prestataires de services (maintenance, sécurité, monétique). Ces dépenses doivent être maîtrisées pour garantir la rentabilité. Le loyer, en particulier, doit être cohérent avec le potentiel commercial de l’emplacement. Des charges excessives peuvent dégrader la performance globale du commerce.
L’Excédent Brut d’Exploitation (EBE) permet de mesurer la rentabilité réelle de l’activité avant prise en compte des amortissements et des charges financières. Il reflète la capacité de l’établissement à couvrir ses charges fixes et à générer un revenu pour le dirigeant. Une analyse fine de cet indicateur est indispensable pour vérifier la solidité économique du bureau de tabac et s’assurer qu’il pourra supporter les échéances d’un financement lié à la reprise.
La Capacité d’Autofinancement (CAF) indique la trésorerie dégagée par le bureau de tabac une fois toutes les charges réglées. Elle est essentielle pour financer les besoins courants : renouvellement de matériel, travaux d’aménagement, ou constitution d’une réserve de sécurité. Une CAF trop faible limitera les projets d’investissement et fragilisera la trésorerie à moyen terme, rendant plus difficile l’accompagnement d’une stratégie de développement.
L’exploitation d’un Bureau de tabac en France est soumise à un régime dérogatoire de monopole d’État, géré par la Direction Générale des Douanes et Droits Indirects (DGDDI). Le buraliste agit en tant que préposé de l’administration, et non comme simple commerçant indépendant. La reprise d’un tabac implique donc de respecter un cadre réglementaire strict.
Pour exploiter et Reprendre un Bureau de Tabac, le repreneur doit obtenir l’agrément de l’administration des Douanes. Cet agrément est personnel, incessible et délivré après étude du dossier. Il est nécessaire de remplir plusieurs conditions :
La procédure d’agrément intervient dans le cadre d’une cession de fonds de commerce et peut durer plusieurs mois. La signature de la cession est donc toujours sous condition suspensive d’obtention de l’agrément.
L’exploitation du tabac fait l’objet d’un contrat de gérance signé entre l’exploitant et l’État. Ce contrat définit les obligations du buraliste, notamment :
Au-delà du monopole sur le tabac, le commerce peut également exercer des activités annexes (presse, jeux, bar, services de proximité), chacune soumise à sa propre réglementation :
Il est également impératif de respecter les normes sanitaires et de sécurité applicables aux Établissements Recevant du Public (ERP).
Ces indicateurs vous permettront d’avoir des références avant de Reprendre un Bureau de Tabac et de vérifier si le prix demandé est en adéquation avec les performances réelles du commerce. Les données ci-dessous correspondent aux médianes observées pour ce secteur sur la période 2014 à 2025.
Tabac | Multiple de CA HT (prix de cession exprimé en % du CA du fonds vendu) | Multiple de EBE |
Médiane | 122,47% | 5,61 |
Source(s) utilisée(s)
Ces indicateurs sont donnés à titre indicatif. Pour procéder à une évaluation fiable, il convient de tenir compte des facteurs de valeur spécifiques à chaque établissement : emplacement, réputation, équipe en place, qualité du bail, matériel, clientèle récurrente, etc.
L’évaluation d’un fonds de commerce de tabac repose sur des usages professionnels spécifiques, tenant compte du régime de monopole pour le tabac et du fonctionnement en commissions pour les activités annexes. Plutôt que d’appliquer un multiple sur le chiffre d’affaires global, la méthode consiste à ventiler les différentes sources de chiffre d’affaires et à appliquer des multiples adaptés à chaque activité, fondés sur la commission brute annuelle.
La valeur du fonds de commerce se calcule en additionnant la valorisation de chaque activité selon les usages suivants (en moyenne) :
Les autres activités (bar, petite restauration, téléphonie, épicerie) sont évaluées selon leurs propres critères de rentabilité, souvent par capitalisation de l’EBE retraité ou selon les usages propres à ces métiers.
Lors de l’évaluation d’un tabac, plusieurs facteurs de valeur doivent être étudiés avec attention afin d’ajuster la valorisation du fonds de commerce à la réalité économique de l’établissement :
Pour approfondir cette analyse, nous vous recommandons la lecture du Guide d’évaluation de fonds de commerce par Adeline et Marine Desthuilliers.
Si ces critères sont communs à de nombreux commerces de proximité, certains éléments sont particulièrement déterminants pour reprendre un bureau de tabac à vendre.
Un buraliste s’appuie sur une clientèle locale aux habitudes régulières. La visibilité du commerce depuis la rue, la proximité d’un axe passant, d’un arrêt de transport en commun, d’un marché ou d’un quartier résidentiel dense sont des facteurs clés. Un emplacement stratégique, avec un accès facile et des possibilités de stationnement, favorise la fréquentation. La notoriété de l’enseigne dans le quartier et l’intégration dans le tissu local constituent également des atouts différenciants.
La disposition du local impacte directement l’exploitation : surface de vente optimisée, comptoir ergonomique, espace sécurisé pour la gestion des produits sensibles (tabac, jeux, espèces). L’état général des équipements (vitrines, mobilier, systèmes de sécurité) doit être vérifié. Un outil de travail propre, fonctionnel et conforme aux normes en vigueur limite les investissements nécessaires pour le repreneur et participe à la qualité d’accueil des clients.
Le bail commercial doit autoriser l’activité de vente de tabac et de ses activités connexes (jeux, presse, bar éventuel). Le niveau du loyer doit rester cohérent avec la rentabilité de l’affaire. Il convient d’examiner les clauses spécifiques (révisions, charges récupérables, destination), la durée restante et les éventuelles contraintes liées aux équipements (sécurité, accessibilité, conformité ERP).
Dans un tabac, la relation de proximité avec la clientèle est essentielle. Une équipe stable et autonome, capable de gérer les multiples services (tabac, jeux, presse, colis), représente une valeur ajoutée importante. Le contact humain, la connaissance des clients et la fluidité dans les encaissements participent à la fidélisation. La qualité de l’accueil et la continuité des services au quotidien sont des points-clés à sécuriser dans le cadre de la reprise.
Pour réussir la reprise d’un tabac et limiter les risques, il est indispensable d’adopter une démarche rigoureuse dès la phase d’analyse. L’examen des comptes devra permettre de retraiter les éléments du compte de résultat afin d’isoler les charges personnelles du cédant, comme les rémunérations, les frais de véhicule ou les avantages en nature, et d’obtenir ainsi une vision fidèle de la rentabilité réelle de l’affaire. Cette analyse précise est essentielle pour vérifier la cohérence entre le prix demandé et les performances économiques du commerce.
Par ailleurs, le bail commercial doit faire l’objet d’une vérification attentive. Il convient de s’assurer qu’il autorise bien l’exploitation d’un débit de tabac ainsi que des activités connexes telles que les jeux ou la presse. Il est également important de contrôler la présence de clauses restrictives pouvant limiter l’évolution future de l’activité et de vérifier que le montant du loyer reste compatible avec la rentabilité de l’établissement.
L’état des équipements constitue un autre point de vigilance. Une visite des lieux, idéalement accompagnée d’un professionnel, permettra d’évaluer les besoins en renouvellement ou en remise aux normes, qu’il s’agisse du mobilier de vente, des dispositifs de sécurité ou des équipements liés aux activités complémentaires.
La conformité aux obligations réglementaires est primordiale dans le cadre d’une reprise de tabac. Il est impératif de vérifier la validité de l’agrément des Douanes, le respect des obligations en matière de lutte contre le tabagisme et de protection des mineurs, ainsi que la conformité des contrats relatifs aux jeux et à la presse. Cette vérification permettra d’éviter toute difficulté lors de la prise de possession du fonds de commerce.
La compréhension des habitudes de la clientèle et de l’environnement commercial local est également un facteur clé de succès. Il est nécessaire d’observer les flux de passage, la fidélité des clients, la concurrence environnante et les éventuelles opportunités de développement d’activités complémentaires. Une période de transition accompagnée par le cédant facilitera la reprise de la relation clientèle et l’appropriation des usages propres à l’établissement.
Enfin, un plan de financement réaliste doit être élaboré en intégrant les besoins de trésorerie liés au cycle d’approvisionnement du tabac, aux charges fixes et aux investissements à prévoir. L’accompagnement par un expert-comptable ou un conseiller spécialisé permettra de sécuriser ce montage financier et de consolider la viabilité du projet de reprise.
Réalisé en partenariat avec Marine Desthuilliers – Adma expertise
Contacts utiles :
Confédération Nationale des Buralistes :
10 rue Bergère, 75009 Paris - 01 53 24 20 40
Chambres Syndicales des Buralistes (Réseau départemental et régional) :
Coordonnées disponibles auprès des préfectures locales
Logista France (partenaire logistique des buralistes) :
12 rue Gaillon, 75002 Paris - 01 55 56 64 00
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Rédigé le 19/05/2025
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